L’huile essentielle de ravintsara (ou ravintsare) est un incontournable de l’hiver grâce à ses propriétés antivirales et anti-infectieuses. Elle permet également de lutter efficacement contre les effets de l’hiver.
Propriétés de l’huile essentielle de ravintsara
En santé
- Anti-infectieuse (antibactérienne + et antivirale ++++)
- Expectorante ++++
- Tonifiante circulatoire +++
En bien-être
- Tonique et oxygénante +++
Avertissement : L’huile essentielle de ravintsara est déconseillée aux femmes enceintes (au moins durant le premier trimestre de grossesse) et aux enfants de moins de 3 ans. Pour ce public, demandez toujours conseil à votre médecin, pharmacien et spécialiste en aromathérapie. En raison de la présence de cinéole, cette HE est déconseillée chez les personnes asthmatiques.
Indications de l’huile essentielle de ravintsara
- Application cutanée (bain, compresse froide, massage) : asthénie, bronchite productive avec toux grasse, herpès labial, infections ORL (rhume, sinusite, rhinopharyngite, otite), infection virale dont la grippe.
- Voie respiratoire (diffusion, inhalation, olfaction) : asthénie, bronchite productive avec toux grasse, infections ORL (rhume, sinusite, rhinopharyngite, otite) infection virale dont la grippe.
- Voie interne (rectale) : bronchite productive
Propriétés de l’huile essentielle de ravintsare : qu’en dit la recherche ?
Application aux maladies infectieuses
Effet antiviral
L’HE de ravintsara a des effets antiviraux démontrés qui reposent principalement sur sa forte teneur en oxydes de type 1,8 cinéole mais aussi des monoterpènes (sabinène, alpha-pinène et bêta-pinène). Elle est aussi immunostimulante grâce à sa teneur en alpha-terpinéol.
Une étude publiée en 2009 dans la revue Phytotherapy Research par Akram Astani et son équipe a permis de mettre en évidence les effets antiviraux des principaux monoterpènes dont ceux cités ci-dessus sur le virus de l’herpès HSV-1. A noter, un effet particulièrement important de l’alpha-pinène et du 1,8 cinéole sur l’inhibition de la réplication virale c’est-à-dire le fait d’empêcher le virus de se multiplier.
Une étude sur modèle animal (souris) publiée en 2016 dans la revue Inflammation par Y Li et son équipe a mis en évidence que le 1,8 cinéole que l’on retrouve dans l’HE de ravintsara, permettait de prévenir l’infection par le virus de la grippe (Influenza) et de diminuer la réponse inflammatoire de l’organisme notamment au niveau pulmonaire chez les souris infectées par le virus de la grippe.
Le 1,8 cinéole a également des propriétés anti-inflammatoires démontrées in vitro : une étude publiée en 2004 dans la revue Phytotherapy Research par UR Juergens et son équipe a montré qu’il permet de moduler la réponse inflammatoire en inhibant partiellement la sécrétion de cytokines inflammatoires telles que le TNF-alpha et l’IL1-bêta.
Sources :
- Astani A, Reichling J, Schnitzler S. Comparative Study on the Antiviral Activity of Selected Monoterpenes Derived from Essential Oils. Phytother. Res. 24: 673–679 (2010). (accessible ici)
- Li Y, Lai Y, Wang Y, Liu N, Zhang F, Xu P. 1, 8-Cineol Protect Against Influenza-Virus-Induced Pneumonia in Mice. Inflammation. 2016;39(4):1582-1593. (accessible ici)
- Juergens UR, Engelen T, Racké K, Stöber M, Gillissen A, Vetter H. Inhibitory activity of 1,8-cineol (eucalyptol) on cytokine production in cultured human lymphocytes and monocytes. Pulm Pharmacol Ther. 2004;17(5):281-287. (accessible ici)
Effet antibactérien
Une étude publiée en 2019 dans la revue Molecules par W Wang et son équipe a mis en évidence les effets antibactériens in vitro de l’HE de ravintsara sur différentes bactéries : Escherichia coli, Staphylococcus aureus, Pseudomonas aeruginosa, Chromobacterium violaceum.
Une étude publiée en 2020 par J Chen et son équipe dans la revue Journal of Ethnopharmacology a étudié in vitro l’activité antibactérienne et le mécanisme d’action de l’HE de ravintsara. Les résultats montrent que l’HE de ravintsara a une bonne activité antibactérienne sur différentes bactéries : Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline, Staphylococcus aureus, Enterococcus faecalis, Bacillus subtilis, Salmonella gallinarum et Escherichia coli. L’activité antibactérienne a été particulièrement étudiée sur le Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline, cette activité repose sur deux mécanismes principaux : une atteinte de la membrane cellulaire bactérienne et une perturbation du métabolisme des acides aminés.
Sources :
- Wang W, Li D, Huang X, et al. Study on Antibacterial and Quorum-Sensing Inhibition Activities of Cinnamomum camphora Leaf Essential Oil. Molecules. 2019;24(20):3792. (accessible ici)
- Chen J, Tang C, Zhang R, et al. Metabolomics analysis to evaluate the antibacterial activity of the essential oil from the leaves of Cinnamomum camphora (Linn.) Presl. J Ethnopharmacol. 2020;253:112652. (accessible ici)